samedi 21 novembre 2020

19 novembre 2020 Douaisis : vigies sociales, les épiceries solidaires voient le temps s’assombrir.À Guesnain, ÉPISOL 59 va-t-elle devoir refuser des inscriptions ?

À Guesnain, ÉPISOL 59 va-t-elle devoir refuser des inscriptions ?



Sophie Deretz, la directrice de cette grosse épicerie solidaire, a l’habitude des situations difficiles. Mais l’actuelle pousse l’association vers une question qui, en partie, ruinerait la raison d’être des épiceries solidaires : « Peut-être devra-t-on refuser les nouvelles inscriptions. On a un prochain conseil d’administration prévu pour en discuter. »

Un choix cornélien. « Par principe on ne refuse jamais une inscription. Comment dire à des personnes dans le dénuement le plus total, «Désolé, allez voir ailleurs »  . » Mais la réalité est têtue même si en l’occurrence elle est paradoxale. « On a reçu beaucoup durant le premier confinement. Par nos partenaires habituels mais aussi des commerçants, des restaurants, quelques entreprises travaillant dans l’alimentaire (NDLR, des dons qui donnent droit à des réductions d’impôts), fermés du jour au lendemain et qui ont eu le réflexe de nous donner des denrées. Des particuliers aussi, quelques agriculteurs. Bien approvisionné, on a vendu plus. »

« On demande aux personnes de limiter leurs achats sur les produits peu nombreux. »

Le second confinement est lui difficile. « Moins de dons, peu de stock et une cinquantaine de familles supplémentaires qui se sont présentées (sur les 400, environ, qu’aide ÉPISOL). » Un public divers mélangeant étudiants, gens ayant perdu leur emploi, retraités récents avec une pension insuffisante… « On demande aux personnes de limiter leurs achats sur les produits peu nombreux. On s’adapte au jour le jour. Cette année on n’offrira pas de colis de Noël. On garde tout pour la nourriture. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Déposez ici votre commentaire