Pour Mme Lucas et M. Beauchamp, le conseil départemental présidé par Jean-René Lecerf a fait fausse route en se focalisant sur les finances au détriment du social. Et surtout en se désintéressant du problème aigu de la désertification médicale et en mettant l’emploi de côté.
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Isabelle Chantreau, Charles Beauchamp, Maryline Lucas et Salvatore De Cesare sont bien décidés à garder ce canton. |
Assistés d’Isabelle Chantreau, conseillère municipale d’opposition à Aniche et sympathisante communiste et de Salvatore De Cesare, maire de Montigny-en-Ostrevent et sympathisant socialiste, Maryline Lucas et Charles Beauchamp, membres du Parti communiste, sont candidats à leur réélection sur le canton d’Aniche et ses 26 communes.
Une critique majeure est tout de suite mise en avant par M. Beauchamp au sujet du mandat de M. Lecerf, président du conseil départemental et de sa majorité. « Ils ont ignoré une mission essentielle du conseil départemental, celle de solidarité », commence-t-il. Il illustre cette politique par deux problèmes qu’il juge particulièrement prégnants : « L’accès à la santé, particulièrement difficile du fait du manque de médecins, généralistes et spécialistes confondus. Le Département devait s’investir comme d’autres l’ont fait. Je pense à celui Saône-et-Loire qui a embauché des médecins. Faire l’impasse sur la santé quand on connaît les indicateurs du Nord dans ce domaine est une faute. L’accès à la santé doit être une priorité de la prochaine assemblée. »
« Le conseil départemental a ignoré une de ses missions essentielles : la solidarité. »
Second domaine mis de côté, l’emploi. Avec un paradoxe assumé : « L’emploi n’est pas une compétence du Département. Mais c’est un gros employeur : y supprimer 500 emplois fut une autre erreur. » Surtout, les taux d’intérêt des emprunts étant bas, s’endetter raisonablement pour investir, avec des effets immédiats sur l’économie du département, est une opportunité que, selon M. Beauchamp, il fallait saisir.
Le social « oublié »
L’obsession portée aux finances par la majorité a aplati la politique sociale dénonce Mme Lucas. « La baisse des dotations a été considérable. Les allocataires du RSA ont été traqués pour voir s’ils y avaient droit ; obtenir le Fonds de solidarité logement pour ceux qui y ont droit a été parfois une véritable épreuve. » M. Beauchamp, lui, ne comprend pas qu’avec 10 % des Nordistes ayant un dossier à la Maison départementale des personnes handicapées, le personnel de celle-ci ait été réduit.
Sur le canton qui les a élus, comme preuve de leur action, ils citent les 4 millions dépensés en entretien de voirie, les 9,5 millions de travaux dans les quatre collèges du canton, les 6 millions d’euros de dotations versées aux communes, les 250 000 € allouées à 493 associations et l’aide aux associations caritatives. Et pour terminer le combat contre la suppression de la ligne TER Douai-Cambrai et leurs interventions pour souligner le nombre insuffisant de policiers et de gendarmes dans le canton.
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