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mercredi 21 octobre 2020
lundi 5 octobre 2020
5 octobre 2020 L'exemple d'ÉPISOL À GUESNAIN
Un peu moins de 300 familles sont adhérentes à l’épicerie où elles viennent faire une partie de leurs courses.
L’épicerie solidaire que l’ancien président de la République François Hollande est venu visiter le 23 juin aide des personnes en difficulté en ayant elle-même des problèmes financiers récurrents. Mais dynamisme et ambition, bénévolat des adhérents et partenariat débouchent sur un succès certain de ses actions.
GUESNAIN.
C’est par un passage en béton bien abîmé où il faut regarder où l’on met les pieds qu’on accède aux locaux d’Épisol 59, boulevard Pasteur, où François Hollande a été accueilli en juin en qualité de président de la Fondation La France s’engage. Ces locaux, pas si grands, qu’Épisol 59 loue, sont peu avenants : éclairage néon, mobilier récupéré. Le petit bureau de la directrice, Sophie Deretz, déborde de dossiers, de classeurs. Mais dans la longue pièce principale, où sont proposées les denrées alimentaires, un coin café est installé, des dessins d’enfants sont épinglés au mur, le programme des activités est affiché et des bénévoles s’activent à leurs tâches.
«Une partie de notre public, au début du mois, s’il met face à l’argent dont il dispose ce qu’il doit payer comme charges arrive à 0€.
DES DONS DE LA GRANDE DISTRIBUTION
Épicerie solidaire est en l’occurrence un terme trop réducteur. « L’aide alimentaire est en quelque sorte un produit d’appel, précise Sophie Deretz, la directrice. Les gens que l’on reçoit viennent pour ça. » Sans savoir qu’ils s’apprêtent à commencer un circuit qui vise à les sortir de la douloureuse impasse où ils sont bloqués.
L’adhésion se fait sous conditions de ressources. « U ne partie de notre public, au début du mois, s’il met face à l’argent dont il dispose ce qu’il doit payer comme charges, arrive à 0 € , voire un chiffre négatif… », indique Corinne Tabaka, présidente de l’association.
Ce sont les dons de la grande distribution, mais citons aussi ceux de deux boulangeries-pâtisseries, qui permettent de remplir les rayons. « À chaque adhérent, on attribue une somme mensuelle à dépenser ici. Ça peut être 28 €, ce qui ne semble rien. Mais on vend les marchandises entre 10 % et 30 % de leur valeur selon les capacités financières de chacun. 28 € peuvent représenter 280 € », complète M me Deretz.
TROUVER UNE SORTIE ?
L’adhésion est suivie d’un examen de la situation de « l’entrant ». Financière d’abord puisque c’est ce qui l’a poussé, obligé à venir ici. « On regarde et on établit les priorités. Certains sont asphyxiés par des frais bancaires pour des découverts, etc. On leur rappelle qu’il existe une offre spécifique que leur banque ne peut refuser et qui diminue considérablement ces frais. C’est une économie considérable. On regarde s’ils sont à jour de leurs droits, l’état de leur logement, la possibilité d’engager une formation, etc., et on leur trouve un accompagnant : une assistante sociale, un membre d’une association partenaire pour les suivre », précise M me Deretz. Le circuit a débuté.
Des problèmes et contrariétés tous les jours
Corinne Tabaka et Sophie Deretz, présidente et directrice d’Épisol 59 qui fait partie de l’Agence nationale de développement des épiceries solidaires (ANDES).