13 SEPTEMBRE 2019

Anette Wiik, une Suédoise sur la trace de son grand-père polonais à Guesnain

Anette Wiik a fait le voyage depuis la Suède, où elle réside, pour se rendre à Guesnain. D’origine polonaise, elle enquête sur la vie de son grand-père, François Gozdzik, qui a vécu ses années de jeunesse à Guesnain. Elle avait rendez-vous avec le Groupe d’histoire locale.

Jean-Marie Devaux (Clp) | Publié le 13/09/2019 VOIX DU NORD

Anette Wiik, son époux Daniel et leur fille Cordélia et Quinzy devant la mairie de Guesnain ont été accueillis par Dany Migosz, du groupe d'histoire locale.

François Gozdzik, est arrivé à Guesnain en 1922. Il avait 9 ans et venait de quitter, avec plusieurs membres de sa famille, Blonie-Varsovie en Pologne. Sur les traces de ce grand-père disparu peu avant sa naissance, Anette Wiik, qui réside à Värnamo, en Suède, a passé une journée à Guesnain. Les renseignements glanés à l’état civil par le Groupe d’histoire locale de Guesnain – mariages, naissances et décès – ont permis à la petite-fille de préciser cette partie de la vie de François et de ses proches, alors que les Gozdzik vivaient dans les corons de Guesnain.

Les mines et la résistance

Ils ont permis de découvrir qu’un certain Jean-Baptiste Dieulot, qui épousa la sœur de François, Marianna, en 1928. Cet ami de son grand-père, malheureusement disparu trop tôt, est mort pour la France en 1941. Mineur à la fosse Saint-René, François s’est engagé dans la résistance (FTPF) aux côtés d’un autre enfant de Guesnain, Auguste Finart, de Tadeusz Domzal, de Józef Migosz et de bien d’autres. On trouve des preuves de sa participation à la libération de la ville de Lyon et de nombreuses villes du Nord et du Sud-Ouest. Le grand-père d’Anette ira jusqu’à Berlin, au sein du 29e groupement d’infanterie polonais.

Mariage à la mairie de Guesnain, le 18 février 1939, de Franciszek Gozdzik et Lucia Zébrowska. De cette union, naîtront à Guesnain deux filles, Éliane et Danielle. Cette dernière est la maman d’Anette.

Le contrat de François Gozdzik avec les mines courait pour cinq ans. Après-guerre, il est rentré en Pologne, avec son épouse et ses deux filles, pour participer à la reconstruction de son pays natal, abandonnant son logement de Guesnain. Il avait l’intention de revenir en France, mais le décès de la grand-mère d’Anette, disparue dans un accident en 1949, et son remariage le contraignit à rester en Pologne, où il décéda en 1965, tout juste avant la naissance de sa petite fille Anette, aujourd’hui suédoise.

Si vous possédez d’autres informations pour Anette sur François Gozdzik, sa famille ou ses proches, vous pouvez contacter le Groupe d’histoire locale de Guesnain à guesnainhistoirelocale@gmail.com.