vendredi 11 décembre 2015

C'est parti pour un mois d'enquête publique


QUE DISENT LES PARTISANS DU PROJET, QUELS ARGUMENTS AVANCENT-ILS ?


L’entreprise annonce une production annuelle d’électricité de 40 millions de kilowattheures soit « les besoins en électricité de 20 % de la population de la CAD ». Un chiffre qui ne tient pas compte du chauffage électrique…
Mais ce qui fait tourner les têtes, outre le vent, ce sont les recettes fiscales annoncées par l’exploitant privé : 185 000 € annuels (cotisation foncière des entreprises ; cotisation sur la valeur ajoutée et impôt sur les entreprises de réseaux). 120 000 € iraient à la CAD, 55 000 € au Département et 10 000 € à la Région. Une manne bienvenue, ont jugé les élus, alors que l’État réduit ses contributions.
Enfin, les quatre-vingt-dix propriétaires et exploitants dont les terres verront pousser les éoliennes percevront entre 3 % et 7 % du chiffre d’affaires généré par la revente d’électricité à EDF. Soit autour de 33 000 € par an pour les propriétaires dechynois, 14 000 € à Cantin et Roucourt.


QUE DISENT LES OPPOSANTS AU PROJET ?

L’association SOS Nature Douaisis se penche aujourd’hui sur le sort du parc éolien Roucourt-Dechy-Cantin.

Pour elle, ce projet est une ineptie . Elle n’est pas la seule à s’y opposer. Et a notamment trouvé du soutien du côté d’autres associations telles que la Gorgebleue (affiliée au Groupement ornithologique du Douaisis), celle des huttiers de la Sensée ou du Mouvement national de lutte pour l’environnement (MNLE). 

À savoir

Un danger pour les oiseaux et les Chauves-souris

Quantité d’oiseaux, mais aussi de chauves-souris, se feraient piéger par les pales géantes de ces éoliennes. D’autant qu’elles se trouveraient dans un couloir de migrations.

Rentables… pour l’exploitant

Les éoliennes, ça peut rapporter gros. Surtout pour celui qui les exploite. Mais le jour où il faudra les démanteler (elles auraient une durée de vie de 15 à 20 ans), qui va payer la facture? Pour les mêmes, les sommes provisionnées sont largement insuffisantes.

À proximité de secteurs classés

Le périmètre prévu pour l’implantation des éoliennes est cerné par des zones sensibles (ce qu’on appelle des ZNIEFF). Le Centre historique minier de Lewarde (répertorié par l’UNESCO), n’est pas loin. Le lac de Cantin non plus. Et la trame bleue – trame verte passe à côté.

Nuisances diverses


Outre la nuisance visuelle et la baisse de valeur du foncier à proximité, les détracteurs mettent en avant le danger des infrasons générés par ces machines, pour la santé. Ce d’autant qu’en France, on les autorise à seulement 500 m des habitations (2 500 m aux États-Unis).
« L’académie de médecine parle d’un risque pour la santé à partir de 1500 mètres ! » 

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