lundi 23 décembre 2013

GUESNAIN, LE BILAN MUNICIPAL, EN ATTENDANT LE 12 JANVIER 2014, SUSPENSE OBLIGE...

Guesnain, bilan des maires : «Permettre un accès aussi large que possible à la culture, au sport...»



Maire apparenté PCF de la commune depuis 1995, Jean Pot indiquera, lors de la cérémonie des vœux du 12 janvier, s’il se représente. En attendant il présente son bilan, assez typique de certaines municipalités communistes : priorité à l’aide sociale et proposer un maximum d’activités culturelles, sportives, etc., au tarif le plus bas possible pour la population.


PHOTO « LA VOIX »
« Je dirai lors de la cérémonie des vœux, le 12 janvier, si je me représente à un nouveau mandat. » Jean Pot, élu à Guesnain depuis 1995, commence à être âgé, est ennuyé par des problèmes de santé mais surtout compare ce contexte politique aux précédents : « Si je suis venu en 1995, c’est parce qu’il y avait l’union de la gauche. Aujourd’hui, face au déchirement de cette union, je réfléchis. »
Au niveau du bilan, il n’y a a priori pas de problème (cf. son élection en 1995 suivie de ses deux réélections). « Mon principal souci a toujours été d’aider la population guesninoise, qui habite cette ancienne ville minière assez déshéritée en leur offrant, dans la mesure de nos possibilités, le maximum d’opportunités culturelles, sportives, de détente, etc., avec une priorité sur l’aide sociale. » Le maire décline cette action par le biais des équipements communaux. « On a bien entretenu la Maison pour tous où les Guesninois peuvent pratiquer de nombreuses activités de loisirs. Ce faisant, c’est un lieu où ils se rencontrent, discutent. »

La médiathèque : « Elle a été construite sous le mandat précédent avec la volonté d’offrir l’accès le plus large possible à la culture. »
Le relais d’assistantes maternelles : « Il a la particularité d’être intercommunal et réunit, outre Guesnain, les communes de Lewarde, Loffre, Masny et Bruille-lez-Marchiennes. À l’heure actuelle, quarante-trois assistantes maternelles travaillent sur Guesnain. »

Le sport : « On a refait le stade Barran en 2007-2008, dont l’entretien nous coûte très cher. Là, on vient de terminer la réalisation du stade Delfosse. La commune possède de très nombreuses sociétés sportives qui marchent très bien. C’est une grande satisfaction pour le conseil municipal. »

Les écoles : « On y réalise de nombreux travaux d’entretien. Les livres sont fournis gratuitement aux élèves. »
Le bras armé de la mairie pour entretenir ces bâtiments, mais surtout « pour répondre le plus rapidement possible aux demandes de la population », ce sont les services techniques, « très bien équipés. »
Ces infrastructures (médiathèque, école de musique, etc.), et les nombreuses associations qui se sont développées autour amènent à Guesnain la population des communes alentours, celles trop petites pour engager de telles dépenses d’équipement, comme Loffre, Roucourt ou encore Lewarde.
Les travaux de voirie ont été aussi une préoccupation constante, couplée à celle d’améliorer la sécurité routière. « Durant ce mandat on a refait les rues Francisco-Ferrer, Victor-Hugo, de Bonnière, de Beaumont et de la Chapelle, cette dernière pour desservir le cimetière paysager que nous sommes en train de terminer. Nous sommes aussi en train de créer une voirie piétonnière avec parking pour desservir l’école Elsa-Triolet. Enfin, on consacre 60 000 € par an à la rénovation de l’éclairage public. »
La commune n’a pas hésité sur la vidéosurveillance, au parc Pécourt, autour des bâtiments communaux, etc., « pour prévenir les dégradations et actes de délinquance » qui, à Guesnain comme ailleurs, ignorent la crise.
Avec 4 600 habitants, la commune n’est pas loin du seuil des 5 000, intéressant au plan des dotations de l’État. Mais comme toutes les anciennes villes minières, elle a perdu de la population que, contrairement à d’autres, elle n’a pas retrouvée. Mais ce n’est pas non plus une priorité de la municipalité. « Construire des logements, nous le faisons. Il y a eu le lotissement Pasteur et ses 75 logements sous le précédent mandat ; celui du Cœur d’îlot qui va se terminer au début de l’année prochaine. Notre priorité est d’abord que les Guesninois soient correctement logés, sachant que le pourcentage de logements sociaux est de plus de 50 %… »

Des craintes pour l’avenir
Le maire assure que les finances communales sont saines. Il a l’élégance de reconnaître qu’il a, en 1995, pris les rênes d’une commune « correctement gérée (…) Les impôts locaux n’ont pas augmenté depuis 2010 et la dette par habitant est de 94 €. La commune étant pauvre, c’est l’aide de la Communauté d’agglomération du Douaisis et surtout la recherche permanente de subventions qui nous ont permis de réaliser ce que nous avons fait, qui est un travail d’équipe » Ce qui ne l’empêche pas de nourrir quelques craintes : « En 2015, pour la municipalité qui y sera confrontée, la mise aux normes des bâtiments publics nous coûtera 1,2 million d’euros. C’est énorme. Il faudra aussi s’intéresser à la requalification du centre-ville pour retrouver une certaine activité commerciale. » 

On saura le 12 janvier si le maire est sur les rangs pour continuer son œuvre.

PAR JEAN-LUC ROCHAT
douai@lavoixdunord.fr

NOTRE COMMENTAIRE :
Il convient d'attendre la décision qui sera annoncée le 12 janvier 2014 pour savoir si le maire sortant entre dans la compétition ou se retire, sans consigne ou en orientant le choix de ses fidèles vers l'une ou l'autre des listes en voie de constitution.
Dès lors, on saura mieux quelle tournure prendra la campagne des municipales à Guesnain, sachant que rien n'est jamais acquis jusqu'à la date du scrutin qui réserve toujours des surprises au final. 
Quant au bilan exposé ci-dessus par le maire à un journaliste de LA VOIX DU NORD, chaque électeur ou électrice est à même de juger en conscience s'il correspond bien à la vérité, aux attentes du début de mandat où s'il est éloigné des préoccupations et des attentes légitimes de chacun. 
Ce qui importe maintenant, c'est quel programme pour l'avenir de Guesnain et de ses habitants jusqu'en 2020, soit 6 ans de mandat municipal, au vu du bilan certes, mais aussi  des nécessités démocratiques, sociales, économiques et écologiques. La population aura à répondre : 

" STOP OU ENCORE ? "

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