samedi 9 mars 2013

Réforme des rythmes scolaires : pour les élus communistes et Républicains du Douaisis,on a oublié l'essentiel...



Pour les élus communistes et Républicains du Douaisis, il est hors de question que les communes dont ils ont la gestion mettent en place la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013. 


Manque de concertation et de moyens  

S’ils sont tout à fait d’accord avec Vincent Peillon sur la nécessité d’une refondation de l’école « pour mettre un terme à dix ans de phagocytage de l’éducation par une politique de droite », les élus communistes et Républicains du Douaisis se posent en revanche beaucoup de questions sur la réforme des rythmes scolaires telle qu’elle est voulue par le ministre de l’Éducation nationale. Or, le sujet devient urgent puisque les maires vont devoir dire, avant le 31 mars, si leur commune passe aux nouveaux rythmes scolaires dès la rentrée 2013 (avec à la clef un petit coup de pouce financier de l’État pour mettre en place des activités périscolaires) ou si elle attendra 2014.
Pas d’hésitation pour les élus communistes et Républicains : hors de question de basculer dès 2013. La réforme des rythmes scolaires est un sujet trop important pour être mise en place d’une manière précipitée : « Il n’y a eu aucune concertation, ni auprès des enseignants, alors que l’on sait pertinemment qu’aucune réforme d’envergure ne peut se faire sans leur adhésion ; ni auprès des élus, quand bien même les collectivités territoriales seront lourdement impliquées ». 
Marché de dupes
Jacques Michon, maire de Waziers, a d’ailleurs fait ses petits calculs : en comptant la rémunération de l’animateur, les transports et autres frais comme le chauffage par exemple, il en coûtera à sa commune 176,88 € par élève et par an : « Or, l’aide de l’État n’est que d’une cinquantaine d’euros par élève et par an, voire 90 € en remplissant certaines conditions, pour la première année. Elle chute à 45 € la deuxième année puis il n’y en a plus du tout. On est donc bien loin de nos 176 euros. Et encore a-t-on fait le calcul avec des animations de base. Si on veut un vrai professeur de musique, on ne va pas le payer 10 euros de l’heure ».
Et les élus de stigmatiser le gel des dotations de l’État que subissent les collectivités territoriales depuis 2010 : « Dotations dans lesquelles on va encore devoir taillerÀ travers cette réforme des rythmes scolaires, l’État tente tout simplement de se décharger à nouveau sur nous de ses responsabilités. Et une fois de plus, cela se fera au détriment des communes les plus pauvres. Les parents ne seront-ils pas tentés d’aller mettre leurs enfants dans les écoles des communes qui proposent les meilleures activités ?»
Nécessité d'une approche globale sur l'école
Quant à savoir pourquoi les rythmes scolaires sont dissociés de la réflexion globale sur la refondation de l’école, les élus ne comprennent tout simplement pas : « La réforme des rythmes scolaires n’est pas une fin en soi, ni un remède à l’échec scolaire. Il faut avoir une approche globale.  En n’associant pas les gens à des débats du style de celui-ci, on renforce le sentiment de mépris que ressent pas mal de monde de la part des hommes politique et, par là, le rejet de la politique ».
(D'après la Voix du Nord)

Participaient à cette conférence de presse : Odile Hage, conseillère municipale de Douai ; Thierry Dancoine, maire de Lallaing ; Nadine Savary, adjointe au maire d’Orchies ; Jean-Jacques Candelier, député et maire de Bruille-lez-Marchiennes ; Jacques Michon, maire de Waziers et conseiller général ; Cécile Desmarécaux, adjointe au maire de Sin-le-Noble ; Alain Bruneel, maire de Lewarde et conseiller général.

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