jeudi 14 mars 2013

Jean-Luc Ténédos, "Pour la demi-finale de Coupe Davis au Grand stade de Lille"

Récemment élu vice-président en charge du pôle sociétal au sein de la fédération française,le président de la Ligue des Flandres, Jean-Luc Ténédos,  a accepté d'évoquer son nouveau rôle et les sujets chauds du moment...

- Vous avez créé un petit buzz en annonçant une possible demi-finale de Coupe Davis au Grand Stade de Lille... « Oui mais attention, il y a d'abord un quart de finale à gagner en Argentine. En cas de qualification, il faudra poser notre candidature. Si les collectivités suivent, car un tel événement a un coût, on a de vraies chances d'obtenir la demi-finale. Peu d'autres salles répondent au cahier des charges.
Ce serait une belle promotion pour le Grand Stade et pour la région. Je ne sais pas si les gens mesurent bien l'impact de la Coupe Davis. » 
- Un autre grand stade suscite actuellement des interrogations, c'est Roland-Garros. Êtes-vous inquiet pour son avenir ?
« Préoccupé oui. Inquiet non. Nous savions en faisant le choix de l'extension à Paris que nous allions sur un chemin long et semé d'obstacles. Le tribunal de Paris a demandé la résiliation de la convention en raison d'un loyer jugé trop faible et d'une durée de bail trop longue. Des associations craignent aussi une dégradation des serres d'Auteuil mais, pour avoir vu le dossier et certaines images, je peux vous garantir qu'au contraire, les serres seraient valorisées. » 
- Les autres possibilités n'auraient-elles pas été plus simples ?
« Non, Gonesse, personne ne voulait y aller ; Versailles, ça aurait été encore plus complexe sachant qu'il aurait fallu déminer un terrain militaire et qu'il ne fallait pas que le stade se voie depuis la fenêtre de la chambre du roi. Enfin, pour Marne-la-Vallée, le coût aurait été deux fois supérieur et il aurait fallu lier notre image à Mickey, je ne pense pas que ça aurait été l'idéal. Roland-Garros, c'est Paris. Les gens y viennent pour le tournoi mais aussi parce qu'ils se rendent dans la plus belle ville du monde. » 
- Un plan B n'est pas à l'étude ?
« Non, il n'y a pas de plan B, il faut impérativement mener à bien ce projet. L'avenir du tournoi et au-delà de la fédération en dépend. Nous n'avons de toute façon pas assez d'essence, comprenez de moyens financiers, pour faire la route en sens inverse. » 
- Vous venez de prendre un poste de vice-président, en charge du pôle sociétal. De quoi s'agit-il ?
« J'ai une mission élargie par rapport à mes prérogatives précédentes. Ça concerne toujours la solidarité et l'exclusion, mais il y a aussi un volet tennis santé qui m'intéresse beaucoup et j'ai désormais également la charge de l'environnement durable. » - Quels seront vos premiers chantiers ?
« Je vais mettre en place des actions dans le domaine de la santé pour limiter les risques d'accident cardiaque ; amplifier les actions envers les publics les plus défavorisés et j'aimerais créer une petite compétition qui réunisse toutes les familles du tennis, en créant des équipes comprenant des valides, des joueurs en fauteuil, des déficients mentaux. On va aussi essayer de créer de nouveaux espaces de jeu dans les hôpitaux, les centres de rééducation... Une nouvelle image du sport se dessine. On commence à admettre que c'est un élément fondamental de notre relation sociale, pour vivre mieux dans son corps et dans sa tête, pour bien vivre les uns avec les autres. »  •

d'après Voix du Nord du 12 mars 2013

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