jeudi 4 avril 2019


La commune maintient  ses taux d’imposition PAR JULIEN GILMANdouai@lavoixdunord.fr


Le conseil municipal de Guesnain a adopté son budget 2019, lundi soir.
Le conseil municipal a confirmé, lundi, son intention de ne pas augmenter le taux des taxes locales durant le mandat. Il a aussi adopté son budget pour l’année 2019 ainsi que celui du lotissement Cœur d’îlot dont les derniers lots sont à vendre. 

GUESNAIN.
N’oublions pas que la plus grande parcelle était dévolue à autre chose et que je n’y peux rien si les médecins n’ont pas mené à terme leur projet. 
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DES TAUX INCHANGÉS
« La commune souhaite ne pas augmenter les impôts, comme elle ne l’a pas fait depuis le début du mandat », note la maire Maryline Lucas (PC). Le taux de la taxe d’habitation – dont 65 % de la population devrait être exemptée cette année – s’élève à 13,61 %, celui de la taxe foncière sur le bâti à 31,13 % et celui de la taxe foncière sur le non-bâti à 88,90 %. Attention, cela ne signifie pas que les taxes directes locales n’augmenteront pas puisque, comme tous les ans, l’État revoit les bases de ces impôts.
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CŒUR D’ÎLOT,
PLUS QUE QUATRE PARCELLES
Les années se suivent et se ressemblent, à Guesnain. Une nouvelle fois, le conseiller municipal Éric Gola s’est plaint que le dossier du lotissement Cœur d’îlot « pourrisse » la politique de la commune. Encore une fois, la maire lui a rappelé être contrainte par les circonstances. « N’oublions pas que la plus grande parcelle était dévolue à autre chose et que je n’y peux rien si les médecins n’ont pas mené à terme leur projet », explique Maryline Lucas. Cette parcelle a donc été redimensionnée, ce qui a nécessité d’obtenir l’accord des riverains. « Il y a des lois, nous ne pouvons aller plus vite », note la maire. Il ne reste plus que quatre parcelles de terrain à commercialiser, les 10, 11, 12 et 23. Jusqu’à leur vente, la ville tient les comptes du Cœur d’îlot, à part du budget municipal. Ce budget annexe a été voté, lundi soir, à l’unanimité moins les abstentions d’Éric Gola et Jacky Maillard.
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BUDGET, BIS REPETITA
Le budget municipal a été adopté, également à l’unanimité moins deux abstentions, et s’équilibre à hauteur de 4,9 millions d’euros en fonctionnement et à 2,18 millions d’euros en investissement. Éric Gola, comme lors du débat d’orientations budgétaires le mois dernier, a fustigé un « manque d’ambition » du budget et la « stérilité du mandat ». Et la maire et son équipe d’égrainer à nouveau les réalisations, notamment sur le dossier environnemental pointé par l’élu d’opposition : 280 000 € investis dans 344 lampadaires LED, soit une économie d’énergie de 30 à 40 %, le traitement des eaux usées des rues Francisco-Ferrer, Paul-Éluard, Jean-Jaurès, l’aménagement de deux vergers pédagogiques, de jardins partagés…


Le pacte de Marrakech s’invite au débat 

Dans sa dénonciation de la politique municipale, Éric Gola, conseiller d’opposition, a pointé la transformation de l’ancienne UTPAS (Unité territoriale de prévention et d’action sociale) en résidence pour jeunes travailleurs. « Des jeunes travailleurs étrangers qui viendraient travailler chez nous, et bien oui, je suis contre, je ne vois pas ce que ça rapportera à la collectivité », a-t-il lancé, brandissant le pacte de Marrakech et les « 460millions de migrants » qui risquent, selon lui, de déferler sur l’Europe.
« Il ne s’agit pas de travailleurs étrangers mais de gamins en difficulté », a plaidé la maire Maryline Lucas. « Ton nom comme le mien, c’est pas très gaulois... » lui a rappelé Alain Pilniak, conseiller délégué. « Vous êtes un mythomane raciste ! », s’est enfin emporté le conseiller municipal Mohamed Ezahouid, enjoignant Éric Gola de produire ses sources.
Lui-même ressortira, en fin de conseil, un article duMonde sur les fausses informations circulant autour de l’accord de Marrakech. « Facebook, ça n’est pas toujours vrai », a conclu Maryline Lucas.
Pour rappel, le foyer de jeunes travailleurs est porté par l’association Prim’toit. Il consiste à aménager, dans les locaux départementaux de l’ex-UTPAS, vingt-quatre logements pour jeunes adultes en insertion, à condition qu’ils soient en activité ou en formation.

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