vendredi 21 mars 2014

AEROCLEAN DE GUESNAIN SE FAIT UNE RÉPUTATION DANS LA LUTTE ANTI TAGS

La société guesninoise Aeroclean mène la vie dure aux tagueurs

PUBLIÉ LE 
PAR BERTRAND BUSSIERE VOIX DU NORD DOUAI
La chasse aux tags est ouverte. Hervé Gilles, société Aeroclean, les efface. Sans endommager le support. Grâce à un procédé qui fait appel au bicarbonate de calcium et non au sable de façade.
Alerte à la bombe ! « Il y en a eu beaucoup en début d’année », reconnaît Francis Fouquet, du service propreté urbaine à la ville de Douai, en parlant des graffitis. Christophe Langeard, gérant du bar Le Bergerac, rue Saint-Albin, vient d’en faire les frais. Un petit malin a joué les artistes sur le soubassement de sa devanture. Du charabia. Différent de la « signature » à la mode à Douai : « trame 480 ». Hervé Gilles, patron d’Aeroclean, une société guesninoise spécialisée dans le nettoyage, dégraissage, décapage écologique tous supports par aérogommage, collectionne les graffitis sur son portable. Certains sont nauséeux. « Rue de l’Estanque, le long de la Scarpe, tout a été tagué », dit-il en les faisant défiler. Rue des Flageolets, une de ses clientes, s’arrache les cheveux : c’est la troisième fois qu’on lui décore ses 40 m2 de façade. La facture est salée. « 312 € de main-d’œuvre et 812 € de produit. Le produit, c’est ce qu’il y a de plus cher », commente Hervé Gilles, marri pour elle. À l’approche de la quarantaine, Hervé Gilles, ex-salarié Renault, a décidé de donner une nouvelle orientation à sa carrière professionnelle. Une vidéo sur Youtube a été l’étincelle : «On voyait une voiture rouge passer au gris grâce à l’aérogommage. » Procédé plus doux que le sablage, l’aérogommage est parfait pour le décapage de carrosseries car il ne déforme pas les tôles. Cela vaut aussi pour décaper les meubles, effacer des graffitis… Hervé Gilles se présente au domicile des particuliers avec un compresseur. Grâce à l’emploi de la basse pression et à une large gamme d’abrasifs, la technique est efficace sur tout support. Certes, le bicarbonate de calcium est beaucoup plus cher que le sable de façade : 30 € le sac pour le premier contre 12 € le second. « Mais grâce à la basse pression, le support n’est pas endommagé », précise-t-il. Pas besoin de repeindre sa façade par la suite.
En 2013, la municipalité douaisienne a attribué le marché d’enlèvement des tags sur les équipements publics lui appartenant à Decap Express, une société de Meyzieu (Rhône). Le montant du marché est de 20 000 € par an au maximum. Ce qui fait pas mal de tags enlevés. Car il n’est pas question d’attendre la Saint-Glinglin quand un bâtiment communal est souillé. « Nous faisons des photos en association avec la police, dit Francis Fouquet. Il y a un dépôt de plainte et on fait établir un devis. » La recommandation vaut pour les particuliers. Sur son site Internet, la Ville leur indique la démarche à suivre : photos, plainte et « éventuellement coût de l’enlèvement ». Et elle leur conseille de contacter leur assurance pour vérifier si elle prend en charge ou non la réparation de ce type de dégradation. « Il n’y a que quelques assurances qui couvrent l’enlèvement des tags », informe Hervé Gilles. C’est le cas de celle du cafetier de la rue Saint-Albin. « Ça marche une fois, deux fois, mais après il y a le risque d’être radié », souligne Christophe Langeard. Le tag appelant le tag, il lui est apparu évident de le faire effacer très vite. « Et le travail est bien fait », dit-il en se tournant vers Monsieur anti-tags, Hervé Gilles.
BERTRAND BUSSIERE
SARL Aeroclean, 386, rue Claude-Vaillant-Couturier, 59287 Guesnain ; mail : heeg1600@free.fr ; site : www.aeroclean59.fr ; 

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