mercredi 10 juillet 2013

LE GROUPE "2PAS D'ICI" AVEC GEOFFREY FIÉVEZ BIEN CONNU À GUESNAIN REMPORTE LE TREMPLIN ARTISTIQUE ORGANISÉ À HORNAING

Le groupe «2 Pas d’ici» a remporté la finale du tremplin artistique face au groupe «4 Roads».


Organisé sur deux jours, le tremplin artistique 2013 a permis de découvrir des artistes, débutants ou confirmés, tous voulant montrer le meilleur d’eux-mêmes. Un premier tour d’audition samedi a lancé le week-end. Puis dimanche, c’est notamment « Kiss 4 Rock », groupe hornaingeois hors compétition très prometteur au style plutôt rock qui a mis l’ambiance démarrer la finale du tremplin avec les deux qualifiés de la veille. Le premier est « 2 Pas d’ici », un duo composé de Loïc au chant-guitare puis Geoffrey à la guitare et chœur. L’un originaire de GUESNAIN et l’autre du Valenciennois, les deux compères se sont connus à l’université de Valenciennes en 1995. Ils ont tout deux des formations musicales d’harmonie et de conservatoire et ont décidé de créer le groupe il y a six ans. Loïc, professeur de langue, s’inspire du quotidien pour écrire les textes et Geoffrey, fonctionnaire, s’occupe des arrangements.
Le second, « 4 Roads », est un groupe constitué de Frédéric au chant-guitare, Philippe à la batterie et Laurent au piano. Originaires de Hornaing, Somain, et Wallers, ils ont des métiers qui n’ont rien à voir avec la musique : deux professeurs et un médecin pour un trio qui décoiffe. Sous les ovations du public venu nombreux assister à la finale, sous le soleil, c’est finalement « 2 Pas d’ici » qui remporte ce 4e tremplin.

UNE RUE MARC LANVIN À GUESNAIN, POURQUOI ? PETIT RAPPEL HISTORIQUE :

UNE RUE MARC LANVIN À GUESNAIN, POURQUOI ?
PETIT RAPPEL HISTORIQUE :

C’était il y a 45 ans, un soir de l’été 1968. Le jeune communiste arrageois, ouvrier du textile, fait alors campagne pour Guy Mollet, le leader national de la SFIO, candidat d’une Gauche rassemblée au second tour de la Législative. Il est 23h ce 29 juin quand Marc Lanvin et l’équipe de campagne de Guy Mollet tombent dans une embuscade tendue, rue Pasteur à Achicourt, par les nervis de Paul Theeten, le prétendant à la députation de l’Union des Démocrates pour la République (UDR). Armé de la seule fougue de ses 18 ans, Marc se propose de parlementer avec les occupants de l’estafette qui leur barre la route. Il s’écroule aussitôt, touché en plein cœur, par une balle tirée par Jean-Claude Wallein, l’un des cinq hommes de main du candidat de l’UDR. Le carnage est évité de justesse grâce à l’opiniâtreté d’un militant de la SFIO qui désarmera un autre criminel tirant à tout-va, à la 22 Long Rifle ! « Nous sortions de Mai 68 ; la tension était extrême », se souvient Christian Lescureux, l’historien local du PCF.

Le SAC dans le collimateur

A l’occasion du 45e anniversaire de cet assassinat et en présence de nombreux militants communistes, mais aussi de proches de la victime, ce jeudi 27 juin (1), le PS local lui a rendu un hommage appuyé dans son antre des Faucons rouges. L’occasion pour Maurice Lardé de donner la parole aux témoins de ce meurtre, dont Roger Laurent toujours hanté par son souvenir. « Marc est tombé à mes pieds. C’était un acharné, dynamique et courageux qui se battait pour ses idées », raconte, ému, le militant socialiste. Lui-même blessé, il conservera ainsi de cette soirée une « sacrée cicatrice ». Serait-ce lui qui était visé par cet attentat ? Roland Leroy, un autre témoin oculaire, l’imagine volontiers : « Deux jours auparavant, Roger avait été menacé. Pour son soutien ostentatoire à Guy Mollet, il avait été condamné à mort par ces nervis proches du Service d’Action civique (SAC) cher au pouvoir gaulliste. » L’enquête fera en effet apparaître que l’arme du crime a bien été fourni par le SAC de Marseille (2). Le 3 juillet 1968, des milliers de personnes dont Gustave Ansart pour la direction nationale du PCF, et Marcel Roger (PCF Arras) rendront un ultime hommage à Marc Lanvin. Son assassin, Jean-Claude Wallein sera condamné par la cour d’assises de Saint-Omer à huit ans de prison. Il sera libéré au bout de quatre ans pour bonne conduite. Aux dernières nouvelles, il coulait des jours paisibles à Cannes...

A 94 ans, la maman de Marc LANVIN continue d’être abonnée à Liberté. Sa façon peut-être de manifester sa fidélité aux idéaux communistes incarnés par son fils Marc Lanvin assassiné par la Droite. 
Jacques KMIECIAK
Liberté Hebdo Nord-Pas-de-Calais

mardi 9 juillet 2013

RETRAITE POUR BERNARD NIJAKI

Monsieur BERNARD NIJAKI, après 32 ans d’enseignement au sein de l’école Joliot et Marie Curie, prend sa retraite.
C'est une figure locale, un pédagogue reconnu et apprécié qui accède à un repos bien mérité. Félicitations et Merci infiniment pour les qualités dont vous avez fait preuve tout au long de votre carrière.

lundi 1 juillet 2013

DERNIER HOMMAGE À LOUIS RÉGNIEZ, PAR JEAN JACQUES CANDELIER, DÉPUTÉ DU NORD

Hommage à Louis
Mesdames et Messieurs, 
Chers amis,

C’est avec beaucoup de tristesse que je m’adresse à vous pour honorer la mémoire de Louis que la plupart d’entre nous, et moi en particulier, surnommaient affectueusement Loulou. 
J’ai eu la chance de le côtoyer à travers tous ses combats et même ses loisirs. Je peux ainsi vous dire qu’il était aussi coriace dans les luttes qu’autour d’une table de ping pong, son sport passion qu’il pratiquait encore il y a peu en compétition. C’est d’ailleurs cette passion commune qui m’a permis de découvrir Louis.

Les derniers temps furent très difficiles car Loulou voulait, par pudeur, qu’on garde une image de lui d’avant cette terrible maladie… Nous pensions tous bien à lui dans son dernier combat. 

Certains m’ont d’ailleurs reparlé de souvenirs récents et joyeux : de la dernière distribution des colis, où déjà souffrant, il était venu partager un sandwich dans la bonne humeur avec ses amis. 
Ou encore lors du repas du parti où il avait accueilli tout le monde dans la bonne humeur. C’est cela que Louis voulait qu’on retienne de lui. 

J’ai tenu particulièrement ici à vous rappeler son engagement sans faille mené jusqu’à aujourd’hui. 

Par sa capacité d’écoute et son dévouement, il a marqué la vie de la commune.

Fils de mineur, responsable politique du Parti Communiste Français, il a brillé par son intégrité et son acharnement à répondre aux attentes et aux aspirations de ses concitoyens dans de nombreux domaines.

Sa carrière politique débuta ici en 1983 comme adjoint au maire, et ce jusqu'à aujourd’hui. 

Pour ses 30 années d’élu, il reçut d’ailleurs la médaille d’honneur communale échelon argent et devait recevoir l’échelon vermeil cette année… 

Il occupa différentes fonctions dans les  syndicats intercommunaux ou associations. Concernant ces dernières, très souvent il en était le créateur ou l’initiateur. 

Je pense au droit au logement, qui a été avec le syndicalisme le combat de sa vie. C’est bien lui qui a créé la dynamique amicale des locataires, affiliée à la CNL. 

Il était le premier à sortir son écharpe pour empêcher une expulsion ou à interpeller un bailleur qui ne faisait pas son travail.

C’est également lui qui a fondé les « Tiots de Guesnain » autour du Nain Gaillou et de Maud de Saint René, aujourd’hui connus dans la Région comme les plus petits mais aussi les plus sympathiques des géants.

Il a consacré plus de 30 années à l’action publique et à la lutte contre les inégalités et les injustices. 

Membre de la direction de l’U.L. CGT Douai, secrétaire général du syndicat et secrétaire du comité d’entreprise de Ressorts Industries, il défendit également nombre de dossiers aux prud’hommes.

À Guesnain, son sens de l’intérêt général et son esprit de responsabilité  ont permis de contribuer au bien-être, à la qualité de vie et au développement de la commune.

Il a eu le souci de favoriser le débat et de permettre à ses contradicteurs de s’exprimer quels qu’ils soient et quelles que soient leurs sensibilités. 

C’est pour cela que même ses adversaires avaient de l’estime pour lui. Avec beaucoup de sincérité, il a su, dans ses fonctions s’élever au-dessus des querelles stériles pour se concentrer sur les problèmes vraiment importants.

Louis était comme ça. Quelqu’un de bien,  de dévoué, qui allait voir sa mère tous les jours au Foyer des Jours Heureux. Qui s’occupait de ses proches, qui distribuait des photos aux anciens, et qui envoyait de nombreux mails depuis qu’il avait pris des cours au cyber centre.

Il connaissait tout le monde et tutoyait très vite. Et tout le monde l’acceptait car il était ainsi : un homme simple qui vivait en toute simplicité, parmi ses semblables.

Et un élu parfaitement désintéressé, qui depuis 1983 avait vu défiler des militants et des élus. Une passerelle entre toutes les générations.

Une autre qualité était aussi sa rigueur. Aux finances, il veillait sur les cordons de la bourse. Pour les festivités et cérémonies, le respect des horaires était de mise… sauf pour le 1er mai où il rentrait de la manif douaisienne.

Mais cette rigueur et cette intégrité, il se l’appliquait à lui-même. C’était aussi pour cela qu’il était parfois dur envers les gouvernements successifs dans ses discours. Il ne supportait pas les promesses non tenues.

Nos pensées vont, bien sûr, à Renée, avec qui il constituait un couple formidable, et je dirai même admirable. À ses enfants bien sûr, Grégory et  Cathy, ses 4 petits-enfants et sa famille.

Au nom de l’ensemble des habitants, de M. le Maire, des élus, des militants et camarades, je leur exprime le témoignage de notre profond chagrin et de notre compassion.

Sa famille a perdu un être cher, et il est des circonstances où les mots semblent vides. 

Nous avons perdu un élu, un président, un militant, un ami, un frère. Je sais combien il est difficile de traverser ces moments où on a l’impression qu’un monde s’écroule et nous nous associons tous à votre douleur.

En perdant Loulou, Guesnain perd l’un des personnages les plus marquants et les plus attachants de son histoire. 

Pour tout ce qu’il a accompli pour cette ville, je lui témoigne, en ce moment de recueillement, toute notre reconnaissance.

Au-delà de la douleur qui nous anime, c’est à nous maintenant de nous montrer dignes de sa mémoire. Il nous appartient aujourd’hui d’être fidèles aux valeurs qu’il a tant défendues.

Je me fais l’interprète de tous ceux qui assistent à cette cérémonie, je présente à nouveau mes condoléances à ses proches, en les assurant de l’affection que leur portent l’ensemble des habitants, et même bien au-delà. 

Je me tournerai vers toi mon cher Loulou, tu t’en vas, on ne t’oubliera pas et on  poursuivra le combat. Adieu Louis, adieu Loulou, tu étais super, tu nous manqueras.