dimanche 9 juin 2013

HOMMAGE ET RECUEILLEMENT POUR CLÉMENT MÉRIC À DOUAI

MARCHE SILENCIEUSE POUR CLÉMENT MÉRIC


Près de 80 personnes ont défilé hier dans le centre-ville derrière la banderole « Plus jamais ça ».
Après l’agression du jeune militant antifasciste de 19 ans Clément Méric – mort jeudi sous les coups de skinheads – près de quatre-vingts personnes ont défilé à Douai en silence depuis la place Carnot jusque dans la cour de l’hôtel de ville en fin d’après-midi.
Le parcours se voulait hautement symbolique. Élus et représentants issus de la gauche et au delà, sans oublier les syndicalistes et les simples citoyens présents heurtés par la mort du jeune homme, les manifestants lui ont rendu hommage avant d’observer une minute de silence dans la cour de l’hôtel de ville, lieu par excellence du débat politique républicain.
« Leçon de vie »
Après avoir formé un cercle, le cortège a écouté tour à tour François Guiffard (PG) et Antoine Senaux (MJS) prendre la parole pour rappeler, « entre colère et tristesse », l‘impérieuse nécessité pour la jeunesse et la gauche de « se mobiliser contre le fascisme. L’extrême droite, c’est la mort, donnons-lui une leçon de vie », a tonné le jeune représentant du Parti de gauche.
Comme eux, le conseiller général et maire de Lewarde Alain Bruneel a profité de la tribune improvisée sur le pavé pour tirer à boulets rouges sur le Front national, responsable d'un climat de haine délétère qui ne serait pas étranger à ce qui s’est passé. L’élu a exhorté les conseils municipaux de l’arrondissement à voter des motions pour que des mesures radicales soient prises contre les agissements de l’extrême droite.

PAROLES DE FRANÇOIS GUIFFARD



PAROLES D'ALAIN BRUNEEL




samedi 1 juin 2013

LES ÉLUS COMMUNISTES OPPOSÉS À LA CONFISCATION DES POUVOIRS DU MAIRE PAR LA NOUVELLE RÉFORME DES INSTITUTIONS DU GOUVERNEMENT



LES ÉLUS COMMUNISTES OPPOSÉS À LA CONFISCATION DES POUVOIRS DU MAIRE PAR LA NOUVELLE RÉFORME DES INSTITUTIONS DU GOUVERNEMENT



Le parti communiste a fait un point presse vendredi 24 mai sur la réforme concernant la prétendue décentralisation des pouvoirs. Cette réforme a en fait pour but de donner plus de pouvoirs aux grandes métropoles et d'en retirer aux maires.
Les élus communistes, scandalisés, étaient nombreux pour présenter la nocivité de cette réforme, Charles Beauchamp, conseil général du canton d'Arleux, Jacques Michon, maire de Waziers, Thierry Dancoisne, maire de Lallaing, Cécile Demarecaux, adjointe au maire de Sin le noble, Odile Hage, conseillère municipale de Douai et Freddy Kaczmarek , maire d'Auby. Mais aussi Alain Bruneel, conseil général du canton de Douai-sud et maire de Lewarde ainsi que les députés Marc Dolez et Jean-Jacques Candelier.
Avant d'entamer le débat, Alain Bruneel a fait un triste constat sur l'état de la France. Il a notamment fait référence au fossé entre la politique mise en place et les citoyens : «François Hollande à la tête du pays :  on souffle sa première bougie en tant que président de la République, ce sont des noces de coton, pourtant il ne fait pas dans la dentelle. »
Il est ensuite entré dans le vif du sujet : la décentralisation des pouvoirs. Une nouvelle réforme a été mise en place, les grandes métropoles se verront attribuer beaucoup plus de compétences . Les communes et départements se verront donc retirer une grosse part de leur pouvoir décisionnel. Les grandes métropoles concernées sont celles de 400 000 habitants minimum. Dans le Nord, il s'agit de la métropole de Lille, elle détient 40 % de la population totale du département. C'est une décision dramatique pour les élus : « on veut le maintien des emplois publics, ce qui va se passer concrètement, c'est que tout les techniciens des communes vont être mis de côté, des entreprises privées prendront leur travail », cette restructuration va empêcher la proximité de base entre l'État et les citoyens. « On est en train de détruire le contact le plus important, les citoyens n'auront plus leur mot à dire, on les écarte complètement du pouvoir décisionnel ».
Marc Dolez, député du Front de gauche, se plaint lui du manque de changement annoncé par Hollande : « Nicolas Sarkozy avait déjà commencé en 2010 et mis en place les grandes lignes de cette réforme. Ce qu'on constate aujourd'hui c'est que Ayrault et son gouvernement vont encore plus loin alors qu'il parlait au départ de l'abroger ». « Il va y avoir une fracture territoriale considérable entre les métropoles et le reste du territoire. Par exemple dans le Nord, il y aura Lille et son agglomération d'une part et le reste sera délaissé. C'est mettre en concurrence les territoires au lieu de les solidariser. »
Jean-Jacques Candelier, député et maire de Bruilles-lez- Marchiennes est consterné : « il y a 36 300 communes en France, j'y tiens. C'est le foyer démocratique, un foyer de résistance. Qui va marier les citoyens ? Qui va prendre des décisions communales ? ».
Et puisque cette réforme entrera en application après les élections municipales de 2014, comment mener campagne et promettre des choses alors que l'on ne pourra pas appliquer les promesses faites puisque on n'aura plus le pouvoir décisionnel dans nos communes ? »
Freddy Kaczmarek , maire d'Auby est sûr que cette mesure n'est pas la bonne : « le maire d'Arleux, responsable UMP, Masclet, et d'accord avec nous, ainsi qu'une majorité de maires. Prenons des exemples simples, un habitant qui a un problème avec les poubelles, il vient voir son maire. Là, il devra aller au conseil d'agglomération voir Christian Poiret, donc il abandonnera. Je n'accepterai pas que des gens prennent des décisions à notre place et surtout à la place de nos citoyens. C'est inacceptable !