Guesnain: maire, un mandat qui n’est pas de tout repos, selon Maryline Lucas

À l’occasion de ses vœux aux Guesninois, la maire communiste Maryline Lucas, candidate à sa réélection déclarée dès le mois d’avril dernier, a dressé la liste de toutes les contraintes et obligations qui accompagne la fonction majorale.

Julien Gilman | 21/01/2020

Pas de campagne durant les vœux du maire, même – ou surtout – candidat à sa réélection. C’est la règle, et chacun a sa façon de la respecter. À Guesnain, après une danse des Maud et Gaillou, les géants locaux, Maryline Lucas a donné sa propre définition du mandat de maire, loin de celle de son dictionnaire où « le maire est le premier magistrat d’une commune, il représente l’autorité municipale ». C’est un peu court, selon elle. « Nulle part il n’est fait mention de sa présence journalière auprès de chacun, à n’importe quelle heure du jour et, parfois de la nuit, a-t-elle poursuivi, de cette détresse à gérer l’urgence au quotidien en matière d’aide sociale, que ce soit pour le logement, la recherche de travail ou tout simplement l’alimentaire. » Et d’évoquer la constante chasse aux subventions, les conflits de voisinage à désamorcer, les interpellations publiques sur le thème du maire « peut tout faire », le défouloir sur les biens publics ou les réseaux sociaux, les incivilités à recadrer, mais aussi « le dévouement proche du sacerdoce, de l’abnégation, de l’envie de pouvoir répondre aux attentes des citoyens et de partager l’avenir de la commune ».

Émotion

Maryline Lucas n’a pas fait l’impasse sur le bilan municipal de l’année 2019 (conservation d’une classe de primaire, travaux dans les bâtiments publics ou le parcours fitness du parc Pécourt, dossiers récemment évoqués dans notre bilan du mandat). Mais, dans un contexte social tendu, la maire communiste de Guesnain a tenu à adresser des vœux d’apaisement au gouvernement : « Que l’on arrête de casser le service public, demande-t-elle, que l’on comprenne que le peuple veut tout simplement vivre, que les citoyens soient entendus. » Avec émotion, elle a cité la carte que lui a envoyée le maire de Marly Fabien Thiémé, quelques jours avant de disparaître subitement : « (…) permettez-moi de vous souhaiter (…) bonheur, santé et prospérité, mais aussi l’audace, la confiance et la bienveillance pour affronter chaque jour les défis de la vie. » Ça ne fait pas un programme municipal mais ce peut être la feuille de route d’une campagne sereine.