dimanche 21 janvier 2018

Voeux du dissident Sylvain Devred à la population




Cérémonie des voeux de la municipalité à la population



Devant une salle bien garnie, Maryline Lucas a présenté ses vœux à la population de Guesnain. Sur fond de baisses des subventions, la maire s’est dit inquiète quant à l’avenir de la vie culturelle et sportive dans la commune. La ville s’efforcera donc de rénover son patrimoine avec un budget limité.

Une chorale pour commencer l’année. Après des reprises de Vianney et Bigflo et Oli, c’est à la fin de Ma France de Jean Ferrat, que la maire Maryline Lucas a pris la parole. « Une chanson comme un symbole de cette France travailleuse. » Mais la toile de fond de son discours, ce fut la baisse des aides et subventions, notamment celles de l’État. Pour Guesnain cette diminution est de 1,2 à 1,7%, soit environ 60 000 euros. C’est 70% du budget des allocations versées aux différentes associations de la ville. « On assiste à la fin du monde rural au profit des grandes métropoles. Cela signifie que, bientôt, les mairies ne pourront plus tenir. Nous sommes devenus des chasseurs de subventions », s’est désolée Maryline Lucas.
Alors, pour les projets menés par la commune, il est question de « prioriser ». C’est en rafale, que la maire a passé les différentes actions en revue. Elle a d’abord rappelé les différentes initiatives sociales organisées en 2017 notamment au profit des plus jeunes. Classes de neige et ateliers de jardinage ont été mis en avant. Maryline Lucas a expliqué que des opérations de peinture avaient été réalisées en mairie ainsi que des travaux de rénovation dans différents bâtiments et rues de la ville.
2018, année de la maîtrise

Pour 2018, le mot d’ordre est toujours « maîtrise ». Les taux d’impositions seront maintenus comme les prix d’entrée dans les locaux municipaux pour les habitants de la commune.
Rayon travaux, au parc Pecourt, après la construction du skatepark, un citypark verra le jour et des équipements pourraient être installés dans l’aire de jeux. La rénovation de l’éclairage public va se poursuivre. La rue Ferrer fait peau neuve alors que la rue Paul-Éluard devrait être en réfection prochainement puisque la CAD y effectue des travaux d’assainissement. La salle des sports Abel-Michea sera mise aux normes signant la fin de la moquette dans le bâtiment.



En septembre, les travaux rue Ferrer ont impacté les abords de l'étang tout proche.


Niveau sécurité , une étude pour l’installation de la vidéosurveillance va être lancée. Maryline Lucas a justement terminé sur une mise en garde. Constatant une multiplication des dégradations dans la ville, et alors que plusieurs armoires EDF ont été vandalisées, elle a rappelé que ces actes pouvaient avoir des conséquences plus lourdes que de simples dégâts matériels.





           CÉRÉMONIE DES VOEUX 


L'Observateur du Douaisis   jeu., 18 janv. 2018

L’exemple de Jean Ferrat
C’est avec une déclaration d’amour à la France et une revendication clairement affichée de ses idées politiques que Marilyne Lucas, maire communiste, a présenté ses voeux jeudi 11 janvier.
Maryline Lucas compte sur la prise de conscience et la responsabilité des parents pour retrouver en 2018 une ville au climat apaisé.
Elle n’a pas caché son émotion en ce début de cérémonie quand l’Accord musical a interprété, à sa demande, la chanson Ma France de Jean Ferrat. Elle n’a pas non plus minimisé sa colère et son inquiétude face aux dégradations commises en nombre sur la commune. « Nous pourrons demain refaire une verrière, nous passer d’une balançoire mais nous ne pourrons jamais remplacer la vie d’un enfant. Nous voyons des choses aberrantes, des méfaits commis par des jeunes adultes, des adolescents voire par des enfants et c’est pour cela que je veux mettre en garde les parents », a expliqué l’élue qui redoute de plus en plus d’être confrontée « à des pertes humaines ». Ses craintes sont doubles. Elles concernent bien évidemment les riverains et usagers des espaces publics mais aussi les auteurs des faits. Depuis quelques mois, les verrières de l’école Elsa-Triolet ont dû être restaurées à plusieurs reprises, à peine installée la balancelle du Parc Pécourt a dû être retirée car dégradée et donc dangereuse, les armoires électriques sont régulièrement vandalisées privant les habitants d’électricité et présentant un réel danger...« Ce ne sont que quelques exemples, si ce n’est les plus coûteux, au moins les plus dangereux », a-t-elle insisté. Si elle a appelé à la conscience des parents, c’est aussi celle de ses administrés que Marilyne Lucas a tenté d’éveiller. En faisant le lien avec les paroles du texte de Jean Ferrat, elle a cité « tout ce que le Gouvernement actuel s’apprête à détruire sans vergogne : la sécurité sociale, l’hôpital public, le code du travail... ». En ajoutant à cette liste « les collectivités locales que l’on asphyxie, les contrats aidés et la taxe d’habitation supprimés », elle en est venue tout naturellement à ce qu’elle a tout de même réussi à mener à bien au cours de l’année écoulée. Après la rénovation d’un terrain à vendre rue Anne-Frank, la liaison Coeur d’îlot ou encore la réalisation du skate parc ou d’un verger pédagogique, 2018 est bien partie avec « une chasse aux subventions et des efforts partagés pour la réalisation du City stade, la réhabilitation de la salle Abel-Michéa, des aménagements au cimetière... ». Pour évoquer une solution potentielle aux problèmes évoqués précédemment, Maryline Lucas a confirmé « qu’une étude sur l’installation de vidéo- surveillance sera menée ».