Il a été beaucoup question d’appels d’offres et de marchés publics lors de la dernière séance du conseil municipal. Dès la lecture du compte-rendu de la précédente session, Sylvain Devred, Conseiller municipal dissident, s'est ému que le marché d’aménagement du piétonnier entre Cœur d’îlot et le centre-ville, confié à l’entreprise Jean Lefebvre à hauteur de 118 275 € hors-taxes, ait été sous-traité par elle pour ce qui est du pavage à l’entreprise « les paveurs du Nord ».
Jusque-là rien d’anormal, sauf que l’entreprise en question a utilisé à cette fin des salariés détachés portugais, logés à la semaine à l’hôtel et payés 600 € par mois, selon les témoignages recueillis directement auprès des intéressés par le conseiller municipal, indigné que l’on ne fasse pas appel à de la main-d’œuvre locale durement frappée par le chômage . Maryline Lucas, maire, s’étonne : « Je ne vois pas où est le problème, on ne peut pas contrôler la nationalité des salariés d’un chantier sur la commune. Et ce serait discriminatoire d’imposer la nationalité française dans le cadre de marchés publics. On peut tout au plus exiger de connaître les sous-traitants et souhaiter qu’ils soient locaux.». Pour Jacky Maillard : « les grosses entreprises répondent aux appels d’offres et imposent aux sous-traitants des conditions qui aboutissent à ces dérives. Corinne Amadei, première adjointe, visiblement choquée par les remarques de son colistier, résume sa pensée en ces termes : «Portugais ou Italien, c’est pareil, nous sommes tous européens. » Pour Mohamed Lahsen , adjoint aux travaux, « Ils ont fait du très bon travail, c’est le principal. ». Dont acte .
JMD
Tempête autour d’un vieux banc et d’arbres tronçonnés
La séance du conseil municipal commence toujours par un inventaire à la Prévert des décisions prises par la maire depuis la dernière session. C’est l’occasion de mesurer l’intérêt ou l’impact des contrats et marchés passés avec les entreprises. On y découvre pêle-mêle le coût du feu d’artifice pour la fête communale de juillet : 3250 € TTC, la mise aux normes électriques des bâtiments publics par l’entreprise Devred : 28 765 € TTC, y compris des moyens de secours et de sécurité incendie : 12 699 € TTC. On prend la mesure du chamboulement de la rue Ferrer (chaussée, trottoir, enfouissement de réseau) pour 606 166 € hors-taxes, tranche ferme et 42054 € hors-taxes, tranche conditionnelle, dont 112000 € pris en charge par la CAD, ainsi que l’entretien du parc Pecourt et du cavalier Saint-René pour 30000 € ht réservé à l’entreprise adaptée « La Cordée ».
On bute enfin sur le marché à bons de commande concernant l’élagage et l’abattage d’arbres, confié à « Au pied de mon arbre » de Cantin pour 50 000 € hors-taxes sur deux ans. Lequel a commencé bien mal en semant l’émoi chez les habitués du parc Pecourt. Une dizaine d’arbres ont en effet été tronçonnés à proximité du skate parc en cours de reconstruction . Il n’en fallait pas plus pour enflammer les réseaux sociaux dénonçant tant la coupe des grands arbres, près du skate parc, que l’amateurisme supposé des bûcherons ou même la fermeture du parc, jugée abusive. Pour l’adjoint aux travaux, rien de tout cela n’était fondé car « le banc était déjà abîmé et l’entreprise, chargée du déboisage, l’a évacué à ses frais en fin de chantier».