dimanche 12 février 2017

Le projet de groupe scolaire fait débat au conseil municipaL

Le projet de groupe scolaire, dangereux pour les finances guesninoises ? C’est l’avis d’Éric Gola qui s’en est ému devant le conseil municipal. Qui ne veut pas entendre parler de transfert du plan local d’urbanisme.  




Parfois mouvementées, les réunions du conseil municipal peuvent aussi se dérouler dans un climat apaisé. Celui de mercredi soir en est un exemple, même si quelques escarmouches venues de l’opposition ont élevé la température sans pour autant enflammer les débats. 

Projet de groupe scolaire : « Rien n’est acté » 

Lors de la cérémonie des voeux, la maire Maryline Lucas a annoncé qu’un projet de groupe scolaire était à l’étude pour remplacer l’école primaire Joliot et Marie-Curie, rue René-Golliot. À la fin du conseil municipal, Éric Gola s’émeut que cela n’ait pas été débattu au conseil. L’élu dit relayer l’inquiétude d’une partie de la population. « C’est hasardeux. La ville sera endettée pendant plusieurs mandats. Il faut avoir des billes (lire, des subventions NDLR).Vous ne serez peut-être plus là. » La maire coupe court. « Rien n’est acté. Je vous invite à visiter les locaux. Au besoin, je vous accompagnerai. Je ne veux pas risquer une fermeture administrative. Je n’exposerai pas les enfants au moindre danger et je me battrai pour conserver notre école.  » 
Si l’idée flotte dans l’air, elle n’a pas encore atterri. Un tel projet demande un an et demi d’études, ainsi qu’un financement public suffisant pour ne pas mettre en danger les finances de la ville. Cette année, 300 000 euros seront débloqués pour des travaux d’entretien. 

La ville veut garder la main sur son plan local d’urbanisme

En revanche, un consensus a été trouvé pour refuser de transférer la compétence du plan local d’urbanisme (PLU) à la communauté d’agglomération du Douaisis (CAD). Pour cela, il faut l’accord de 25 % des conseils municipaux. Il faut aussi qu’ils représentent 20 % de la population. « Nous devons maîtriser notre urbanisme. Je n’ai pas envie que d’autres décident à notre place. Ce serait le début  de la fin des communes », martèle l’édile avant de dérouler les autres points à l’ordre de jour. 
N.B. ( CLP)



Les autres décisions

Subventions aux associations :

le niveau d’aide sera maintenu en 2017. « Un signe fort en direction des bénévoles qui méritent notre reconnaissance », indique la maire.

Tarifs communaux :

montant de location des salles inchangé pour les Guesninois mais pratiquement doublé pour les extérieurs. « Cela contribuera à l’entretien et limitera les nuisances sonores ».

La piste de skate :

elle sera financée par une subvention départementale et bénéficiera de la réserve parlementaire du député.

CLAP DE FIN POUR LA CNL

Après 37 ans d'existence, l'association des locataires de Guesnain s'autodissoutGeneviève Sébille , présidente depuis 12 ans, jette l'éponge et constate avec regret : « Plus personne n'est motivé, ma santé ne me permet plus de participer aux formations et aux réunions à l'extérieur. Les locataires interpellent directement les bailleurs ou la mairie et négligent de prendre leur carte, pourtant soldée à 10 € pour l'année (au lieu des 28,30 € que coûte l'affiliation à la CNL)». Et d'ajouter avec regret : « À l'époque nous étions près de 50 familles adhérentes , nous empêchions les expulsions, aujourd'hui c'est fini, les locataires vont directement en mairie et n'adhèrent plus».

L'autre raison invoquée par Maryline Lucas, maire, pour cette désaffection qu'elle regrette, tient à la politique des bailleurs sociaux qui préfèrent vendre les logements les plus anciens, limitant ainsi les interventions, pour se consacrer aux constructions neuves, moins sujettes aux réparations.
Gérard Brochard, président de l'union locale CNL, a pris acte de cette décision qu'il comprend et souhaite organiser des permanences en mairie afin de pallier le vide créé.
Pour conclure, la présidente (au centre sur la photo) a remercié avec émotion les membres du bureau qui l'ont épaulée toutes ces années : Yvelise Watrelot, trésorière, Georges Sebille, secrétaire, Josette Thienpont, commissaire aux comptes.