jeudi 9 juillet 2015

UN BLEU DE TRAVAIL À 1 EURO, C'EST À ÉPISOL (D'APRÈS L'OBSERVATEUR DU DOUAISIS DU 9 JUILLET 2015)

Episol 59 est une épicerie solidaire qui propose des produits alimentaires à moindre prix. Depuis mars, elle accueille aussi un chalet plein de vêtements de travail : c’est le vestiaire solidaire.


Etals de fruits et légumes, bac à surgelés, rayon de boîtes de conserves : à première vue, cela ressemble à un supermarché ordinaire. Sauf qu’à l’épicerie solidaire de Guesnain, personne ne râle à la caisse et surtout tout le monde a le sourire. « Episol 59 a été créé en 2002, et nous avons ouvert l’épicerie en mars 2004, le temps de trouver un local et les financements, raconte Corinne Tabaka, la présidente. Cela a été créé avec les travailleurs sociaux qui recevaient des gens qui n’avaient plus rien à manger à la fin du mois. Il fallait répondre à l’urgence. » Et depuis, 564 familles s’y rendent régulièrement pour remplir leur caddie. La plupart ont moins de 3 euros par jour et par personne pour vivre. Pour faire comme elles et venir faire ses courses à Episol 59, il faut d’abord prendre rendez-vous. « C’est un entretien individuel pour instaurer une discussion et une relation de confiance, explique Sophie Deretz, la directrice d’Episol 59. Avec leurs revenus et leurs charges, on fait l’étude de leur reste à vivre par jour et par personne, et s’il est inférieur à 7,62 euros, ils ont droit à l’aide alimentaire. »

Dans les étals, il y a des fruits et légumes, triés par les bénévoles d’Episol 59, sous l’oeil attentif de Sophie Deretz, directrice (à g.), et de Corinne Tabaka, présidente (au centre).

On remplit son caddie et on participe

En échange de 2 euros d’adhésion, les habitants du secteur ont donc une carte, renouvelée au bout de six mois, avec une somme à dépenser : ils peuvent donc acheter tout ce qu’il leur faut à des prix cinq fois moins élevés que dans les enseignes traditionnelles. Comme cette bouteille de vinaigrette, affichée à 20 centimes ici, alors qu’elle est vendue à 1,26 euros dans les magasins. Mais attention ! Il ne suffit pas de venir se servir dans les rayons sans donner un minimum de sa personne. « La personne signe une charte et s’engage à participer au fonctionnement de la structure ou aux ateliers organisés », explique Corinne Tabaka. Un atelier budgétaire pour parler des relations bancaires, des assurances, des pièges à éviter, un atelier échange de savoirs pour créer du lien entre les habitants, des notions sur la Caisse primaire d’assurances maladie, la mobilité... Pour les sportifs, il y a même des ateliers marche nordique, un autre sur la sophrologie, et un atelier diététique, pour apprendre à lire les étiquettes et rassurer sur les dates limites de consommation. Le but, c’est que les participants connaissent mieux leur territoire et les structures qui les entourent dans la vie quotidienne. A côté du coin café, les habitants peuvent jeter un oeil sur le tableau des dates tout en buvant une tasse : prochainement, ce sera l’atelier Pictionnary, et le loto. Et hop : un petit crayon et ceux qui n’ont pas de voiture peuvent s’inscrire sur le tableau de covoiturage. D’un côté les conducteurs laissent leurs coordonnées, de l’autre les passagers notent leur numéro.

Le vestiaire solidaire vient d’ouvrir

Et depuis le mois de mars, bien caché derrière les rayons de l’épicerie, tout au fond de la réserve où s’empilent les cartons, un chalet a fait son apparition. Construit par les jeunes de l’association prévention Pecquencourt et environs (APPE), il est plein de ceintres et de vêtements bleus et blancs. En fait, c’est un vestiaire solidaire imaginé par Coeur d’Ostrevent. « Lors de courtes périodes d’insertion professionnelle, comme des stages, on manque d’équipement, il faut acheter des ustensiles », explique la directrice. Et cela coûte cher : des pantalons de service pour la cuisine, une blouse blanche pour le secteur hospitalier, des bleus de travail pour le bâtiment, des tenues pour un entretien d’embauche... Grâce au vestiaire solidaire, déjà trois personnes ont été habillées des pieds à la tête pour un euro la tenue. Même si cela ne fait pas partie de ses missions, Episol 59 accueille le vestiaire à titre expérimental pendant un an. Mais pour le développer, Sophie et Corinne espèrent qu’une personne à temps plein y sera affectée. Car pour habiller les jeunes à la recherche d’un emploi, il faut des moyens. Démarcher des entreprises pour récupérer des vêtements, aller les chercher, cela prend du temps.

Un appel aux dons pour les vêtements de travail


« Ce sont souvent des entreprises qui changent de vêtements professionnels car ils ont changé le logo de l’entreprise par exemple. On a aussi récupéré des vêtements de la Maison pour tous, du Secours populaire. Mais on en manque encore ! » Alors Sophie et Corinne lancent un appel aux chefs d’entreprise au grand coeur : elles recherchent des vêtements de travail propres et en bon état. Histoire que les portants du chalet soient aussi remplis que les rayons de l’épicerie.

jeudi 2 juillet 2015

DANS L'OBSERVATEUR DU DOUAISIS, SYLVAIN DEVRED ANNONCE SA DÉMISSION DE DÉLÉGUÉ À LA COMMUNICATION



Sylvain Devred, membre du conseil municipal, a démissionné de ses fonctions de délégué à la communication.

Il va y avoir un peu de changement au conseil municipal de Guesnain. Sylvain Devred, qui était jusque-là conseiller municipal délégué à la communication, a remis sa démission à Maryline Lucas, maire, vendredi 26 juin. « Je fais toujours partie du conseil municipal, je conserve mon mandat d’élu, précise-t-il. Mais je reste libre de mes fonctions et de mes actes. » Cette décision, cela fait un moment qu’elle mûrit. Celui qui faisait partie de la liste Guesnain Autrement, fusionnée au second tour des élections avec l’actuelle majorité, avait pris ses fonctions en mars 2014. Depuis un an et demi, il avait remanié le bulletin municipal, en mettant en avant les associations de la ville, et travaillait sur un nouveau site internet, plus sobre et fonctionnel, qui devrait être en ligne à la rentrée. Pourtant, ce sera désormais une autre personne qui reprendra la délégation à la communication, pour plusieurs raisons. « Ce poste avait été attribué à la liste socialiste lors de la fusion, mais aujourd’hui, je n’adhère plus au parti socialiste, explique Sylvain Devred. Et puis je ne suis plus en phase avec la gestion et le fonctionnement local du Parti socialiste à Guesnain. Et puis j’avais déjà voté contre des décisions de la majorité, donc j’ai l’impression de susciter de la méfiance. Je préfère donc me retirer. » Le conseil municipal devrait donc attribuer la délégation de la communication à une nouvelle personne, mais appartiendra-t-elle à la liste socialiste ou à la majorité communiste ? Réponse certainement à la rentrée.